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Casé en une semaine



Cet article est un peu la suite de celui que j’avais écrit sur Small talk : le grand art de la petite conversation. Pour moi c’est un peu une suite logique. Et d’une certaine façon, une manière d’arrêter de se voiler la face.


Small talk : c’était, comment parler en toute circonstance avec n’importe qui, pour résumer. Tout ça avec la promesse, que le changement d’attitude, plus dynamique, attentif à l’autre, favorise la création de nouveaux liens, et leur renforcement. J’avais une idée derrière la tête, une idée cachée : « et les filles ??? Comment les aborder, comment rencontrer l’âme sœur ?».
Avec Casé en une semaine de Antoine di spirito, on est en plein dans le sujet. En dehors de la couverture, un brin embarrassante et du manque de détail pour certaines parties, c’est un livre sympathiques, qui se lit vite, qui contient des passages assez cocasses.



Un aspect qui est réconfortant pour l’égo du novice en la matière, qui ne connaît pas grand-chose de sa propre experience si ce n’est quelques experiences plus ou moins foireuse, c’est que l’ouvrage inscrit nos echecs dans un contexte plus large. Non, ce n’est pas parce qu’on s’est pris trois râteaux à 15ans qu’on est le pire des looser et que la drague ce n’est pas fait pour nous. La plus part des tentatives de séductions ne débouchent sur rien, et même les grand séducteurs connaissent de temps à autre l’échec. C’est un jeu, et si nous nous arrêtons au bout de trois game over, on risque de raccrocher vite les manettes et de rater de superbes aventures. Bien sur il est clair, qu’un Game-over c’est beaucoup moins dur à supporter qu’une fille qui vous rie au nez. Il faut souvent du temps à l’adolescence (et même après) pour guérir de ce genre de blessures pour certains.
Les ratages sont la norme, mais avec quelques conseils on va augmenter nos chances de réussite. L’auteur explique qu’il faut déjà affiner nos perceptions et reconnaître les célibataires disponibles des autres, reconnaître les signes d’intérêt de la part des femmes (elles utilisent des signaux souvent pas très lisibles). Il démystifie la phrase d’accroche, ce pied dans la porte, en fait une banalité est souvent suffisante, pas la peine d’être un esprit super brillant. le tout c’est de le savoir, personnellement, combien de possibilités ais je raté , paralysé par mon incapacité à trouver une première phrase efficace, alors qu’une simple remarque sur l’environnement immédiat ou sur la personne elle-même aurait largement suffit.



Je ne pense pas avoir appris grand-chose du livre, mais c’était agréable, car la séduction est abordé comme un jeux, qui se joue a deux. Ca dédramatise la situation. Mes parents, et en particulier ma mère, ne tenaient pas en haute estime la drague, et personnellement je me suis toujours sentit assis entre deux chaises, le désir et la contingence d’un côté et cet interdit de l’autre, c’est assez paralysant. Je me suis toujours demandé, et alors il font comment les gens biens pour rencontrer des filles (en dehors de l’église), comment l’honnête homme fait il pour aborder la belle demoiselle qu’il a l’heur de croiser. De part mon éducation j’avais collé à la glue « la drague » et aldo maccione, la séduction du mec lourd, du beauf. Alors que les qualités, les méthodes demandée par la grande entreprise de la séduction sont les même pour le gredin et pour l’homme vertueux, seulement ce qui va changer, c’est …. Compliqué. En fait le drague n’est qu’un épiphénomène, qui n’est par rattaché à une certaine qualité d’être, notre personnalité changera notre vision du beau sexe, la forme de notre drague et de notre discours.


Voici quand même quelques passages / idées qui m’ont bien plu.

Concept d’amplification (qu’il a emprunté à david deAngelo)
Autant le mec est comme un interrupteur on/off intéressé ou non par la fille qui lui fait face, la femme est comme un rhéostat que l’on monte tout doucement. Il nous faut laisser grandir une tension, elle ne va s’emballer tout de go comme nous. Il semble que l’on doit se montrer intéressé mais sans plus, car à peine on a acquis un jouet que l’intérêt a tendance à retomber, si elle a l’impression que c’est du tout cuit , en fait c’est pour nous que c’est cuit ! En fait la plus part du temps il n’y a rien de plus tue l’amour pour une fille qu’un mec à ses pieds.

Pour éviter les blancs
Si l’on écoute la personne, il y a toujours de quoi rebondir. Si lors de la conversation on est omnubilé par notre prochaine réplique on ne sera pas suffisamment à l’écoute, et on ratera bien des occasions de rebondir. On a souvent tendance à tellement vouloir éviter les blancs qu’on ne fait que parler, pour rendre compte du problème Antonio a trouvé une métaphore assez sympathique , une discussion pour séduire ce n’est pas un numéro de jonglage , mais une partie de ping-pong ou l’homme fait le service. Il est normal de parler plus que la femme dans les premières minutes, mais il faut vite basculer vers une proportion plus équilibrée ou même laisser lui laisser tenir le crachoir.

La preuve sociale
En absences d’une connaissance plus approfondie, on se fait des idées sur la personne en l’observant dans le cadre dans lequel on la rencontre. Ce que les gens pensent d’elle nous influence beaucoup, c’est pour ça que ça peut aider de ne pas venir seul sur les lieux de drague. Venir avec un pote avec lequel on a une belle complicité, permet d’accroître notre crédit, et de passer un moment plus agréable. On peut aussi faire légèrement du gringue à une de ses amies, comme on est pas à ses pieds, on est nettement plus intéressant d’autant plus que sa copine nous aime bien.
Ps : vous pouvez trouver pleins de conseils et autres sur la drague sur le site : http://www.frenchtouchseduction.com/ veritable prolongement du livre.

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