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Articles

Affichage des articles du février, 2007

Délicieuses pourriture

André Harrow est un professeur de littérature un petit peu particulier du catamount College, une université pour jeunes filles. Ses élèves rivalisent d’efforts pour capter son attention. Gillian étudiante et narratrice de ce roman est fasciné par cet homme charismatique et sa femme Dorca la sculptrice. Autour d’elle, une atmosphère étouffante, des incendis volontaires, des tentatives de suicide une camarade qui part de l’université pour ne jamais revenir. Mais que ce passe-t-il dans la maison des Harrow ? Gillian finira par y avoir ses entrées, elle y vivra des expériences qui vont profondément la bouleverser. C’est un livre très court, agréable à lire, découpés en petits chapitres comme autant de pages d’un carnet intime. Joyce Carol Oates arrive à rendre vivante cette histoire, à créer en peu de mot une atmosphère prenante et onirique. J’ai passé un bon moment, c’est un livre à lire doucement en sirotant un bon verre de vin.

the good german - la vie des autres

Avant Hier je suis allé au cinéma et j’ai vu deux films à la suite « the good german » de Steven Soderbergh (l’anglais, traffic, ocean eleven) et « la vie des autres » de Florian Henckel von Donnersmarck Deux films relatant des histoires se passant à Berlin, juste après la victoire des alliés pour le premier et l’autres quelques années avant la chute du mur de Berlin. L’un sur les crimes de guerre, la récupération des « cerveaux » allemand par les américains et les russes, l’autre sur la Stasi,ses écoutes et le contrôle qu’elle a exercé sur les artistes d’Allemagne de l’est avant l’écroulement du bloc soviétique. Le film de Steven soderbergh , est un film noir, à l’ancienne, avec femme fatale, trahisons, intrigue alambiquées, mais aussi tourné comme il y a 50 ans. Comme d’habitude la réalisation est nickel, le montage est parfait, les jeux de lumière aussi , mais comme beaucoup de polar, j’ai tendance à ne pas m’en faire pour les personnages, à les voir comme des marionnettes. J’ai tou

Alain soral

Je suis en train de lire « Socrate à St-Tropez » d’Alain Soral ça sera pour moi le troisième livre de cet auteur, après abécédaire de la bêtise ambiante et sociologie du dragueur. Dans mon premier contact avec cet auteur bien des choses m’avaient touché. Déjà, ce type est un tueur, qui explose les mythes culturels qui pullulent dans notre noosphère. Il bouscule pas mal de choses que l’on prend pour acquise et par là donne à se remettre en question, nous et nos croyances. Dans l’ensemble, même si je n’étais pas d’accord avec tout, je trouvais les arguments assez bien ficelés. J’aimais le fait qu’il ait fait l’étude de lui-même pour pouvoir nous éclairer sur la manière dont il voit le monde. Il s’expose, se découvre dans ses livres comme dans nombre de vidéos de lui, glanées sur internet, que j’ai pu voir. Dernièrement , vu son engagement aux côtés de jean marie le pen, et la lecture encore non achevée de « socrate … » , j’ai progressivement changé d’avis à son sujet, par un revirement à

Jay Dilla - Won't do

C’est vraiment une vidéo que j'apprécie beaucoup, visuellement c'est simpa avec pleins de caméo (Will.i.am, Common, Karriem Riggins, Talib Kweli, Black Thought) et le petit frère de Jay dee en play back, mais c'est surtout le morceau que je trouve trippant , il me donne des frissons. Jay dee est mort l’année dernière, et donc ce n’est pas lui que l’on voit chanter , mais son petit frère John yancey.

Greys anatomy

Greys anatomy avant d’être la série hospitalo-romantique du moment, c’est un jeux de mot qui fait référence aux célèbres planches d’anatomies dessinées par henry Gray compilée dans le grand livre de référence dans ce domaine : Gray’s anatomy. Gray’s anatomy c’est le rendu exhaustif de ce qui nous constitue tous, grey’s anatomy c’est la radioscopie détaillée des états d’âme de la futur chirurgienne Meredith Grey. La série va la suivre à partir de son arrivée au « seattle grace hospital », établissement de renom dans lequel elle est ceux qui deviendrons ses amis (voir colocataires) commencent leur internat de chirurgie. J’étais un spectateur satisfait d’urgence (« er » en V.O.). Une série parfaite pour passer le temps le dimanche soir. Je me creuse la tête pour trouver quel est la différence fondamentale avec Greys anatomy, et finalement l’essentiel est peut être dans le service ou se passe l’action. L’hôpital d’Urgence c’est une grosse machine (bien que de l’extérieur le Seattle grâce h

Paradise Lost

Ah le paradis perdu … Adolescent, l’âme à vif, il regarde le monde autour de lui avec dégoût. Que de promesses non tenues, quelle laideur, comment ne pas souffrir à la vue de tant de vilenie. L’état du monde, de sa famille, ses amis, son absence de petite amie, tout le désole. Et tout autour de lui, les gens comme si de rien n’était continuent à s’amuser, à suivre leur petit train train, ça le dépasse. Il est maussade, ne sourit pas, c’est un engagement politique, une façon de crier au monde qu’il n’est pas dupe. Si dans les classiques il se sent en affinité avec les fleurs du mal, le mouvement gothique est ce qui se fait actuellement de mieux pour lui. Le mouvement gothique c’est un kit clef en main pour porter le drapeau de choix de la désolation, indiquer que fascination pour la carcasse qui grouille, éclipse toute autre chose au soleil. Dans le kit , il y a du maquillage, des vêtements noirs, des chaînes , des clous, des disques (de « the cure », à « cradle of filth » en passant pa

Inland empire

J’ai découvert Lynch avec lost highway, on avait sélectionné ce film au distributeur automatique avec des amis et nous n’avions aucune idée du trip que nous allions faire. Beaucoup de gens déplorent le fait que ce film soit incompréhensible, je ne peux prétendre l’avoir compris lors de cette vision ni même complètement lors des suivantes, mais ça ne m’a jamais réellement préoccupé, même vu comme deux films incomplets enchevêtrés , l’essentiel était là : un coup de poing à l’estomac. Une maîtrise de l’espace, de l’image et du son, un impact émotionnel saisissant. Pour moi ce film c’était une bande sonore fantastique, autant pour les morceaux que pour les effets qui me troublaient, c’était un travail sur l’ombre la lumière et les textures, un savant travail de la part du chef opérateur, c’était des figures étranges, des artifices narratifs, déstabilisant, qui déconnéctait mon mental pour me rendre plus sensible encore. Puis j’ai découverts les précédents, de earaser head, jusqu'à twi

Casé en une semaine

Cet article est un peu la suite de celui que j’avais écrit sur Small talk : le grand art de la petite conversation. Pour moi c’est un peu une suite logique. Et d’une certaine façon, une manière d’arrêter de se voiler la face. Small talk : c’était, comment parler en toute circonstance avec n’importe qui, pour résumer. Tout ça avec la promesse, que le changement d’attitude, plus dynamique, attentif à l’autre, favorise la création de nouveaux liens, et leur renforcement. J’avais une idée derrière la tête, une idée cachée : « et les filles ??? Comment les aborder, comment rencontrer l’âme sœur ?». Avec Casé en une semaine de Antoine di spirito, on est en plein dans le sujet. En dehors de la couverture, un brin embarrassante et du manque de détail pour certaines parties, c’est un livre sympathiques, qui se lit vite, qui contient des passages assez cocasses. Un aspect qui est réconfortant pour l’égo du novice en la matière, qui ne connaît pas grand-chose de sa propre experience si ce n’est

des points communs

J’ai découvert un site sympa récemment : http://www.pointscommuns.com/ , c’est un site de rencontre au sens large, dont l’axe principal est la culture. Chaque participant indique ce qu’il est physiquement, socialement, et ce qu’il aime culturellement parlant : il dresse une liste de ses sites préférés, des auteurs et œuvres qu’il affectionne particulièrement. On a la possibilité de faire des chroniques sur n’importe quelle œuvre … donc on arrive à un mix de meetic et de blog. Un des aspect que j’apprécie, c’est qu’on peut indiquer ce que l’on recherche en venant sur ce site : une personne pour bavarder, pour échanger, un ami, une petite amie … On peut voir les fiches des personnes des deux sexes (contrairement à meetic). Personnellement, j’adore traîner sur amazon.fr et lire les commentaires des acheteurs sur les différents produits, je chéri ce côté forum ou tout le monde peut s’exprimer, développer ou non son avis. Mais le problème c’est que c’est un peu a sens unique, on ne peut co

After the wedding

Un film danois, tourné en dv (hd ou pas je ne saurais dire). Quand on voit se grain et ces accents, ça rappelle, toute la folle épopée du dogme : les idiots, et surtout festen. Encore une fois c’est l’histoire d’un tragique secret , un mix entre « ma vie sans moi » et « la citée de la joie ». c’est pleins de bon sentiments, c’est très sérieux, assez mécanique. En dehors d’une scène de confrontation entre le père et sa fille qui vient d’apprendre le terrible secret, je n’ai pas été particulièrement touché. Un film pour festival bobo , mais qui ne laissera à mon avis pas de trace (dans ma mémoire, en tout cas).

La soumission librement consentie

De robert-vincent Joule et Jean-léon beauvois Lorsque l’on pense qu’une personne devrait agir d’une certaine manière, justifier notre attente ne suffit pas en général à provoquer une modification du comportement. Il faut d’autres outils pour provoquer un changement profitable : Pied dans la porte : Demander à la personne personnellement de faire la chose et obtenir d’elle qu’elle s’engage à la faire. Exemple : « voulez vous surveiller mon sac de plage, je vais acheter un glace », amener a un passant à vous dire bonjour ou vous donner l’heure avant de lui demander de l’argent. Effet de gel : on amène la personne à affirmer sa décision de changer son comportement. Elle se retrouve collée à sa décision, obligée de faire ce qu’elle a dit. Ce n’est pas tout de faire un discours et d’expliquer aux gens pourquoi ils devraient agir de certaines manière pour le bien de ……., il faut aussi obtenir d’eux qu’ils s’engagent verbalement. Amorçage / persévération On amène une personne à prendre une dé

Abécédaire de la bêtise ambiante

En voici un livre qui m’a bien plu ! Alain Soral, a un ton caustique qui fait souvent mouche. Je ne suis pas toujours d’accord avec ce qu’il raconte, mais dans l’ensemble il dit pleins de choses très intéressantes. C’est un mec énervé, qui adore éclater à coup de latte, les carcans dans lesquels les médias nous enferment. Que ce soit par les journaux, la Tv mais aussi les films au cinémas, on nous lave le cerveau, on nous présente une vision du monde assez déformée, et à force de répétition et en absence de remise en question, cette vision devient la notre. Notre prison. Donc vive la discidence ! Ps : c’est un des livres (les autres sont essentiellement des livres de Noam Chomsky) qui m’a donné envie à m’intéresser d’un peu plus prés à la politique. Pendant longtemps, j’avais laissé tombé, dépité devant les doubles (et triples) langages des politiques. Avec un peu de démystification on y voit plus clair.

La stratégie de l’ombre (orson scott card)

J’ai lu « la stratégie ender » , il y a un an et demi, c’était mon premier orson scott card. Je l’avais dévoré en deux ou trois jours, et je m’étais précipité pour acheter les trois livres qui complétaient la saga ender. Les livres suivant étaient très differents, mais néanmoins très captivant et agréables à lire. Je les avait trouvé moins directs mais plus adultes, à l’image du personnage principal, pleins d’idées intéressantes couvrants des sujets variés : philosophiques, étologiques, technologiques. Je savait depuis un moment que l’auteur avait développé une saga parallèles, suivant l’évolution d’un des camarade d’ender, avant qu’on le surnomme le Xénocide, mais j’avais préféré attendre la sortie en poche, peu sur de la valeur du produit. Déjà, pour commencer, comme trop souvent j’ai j’ai lu la couverture est assez laide, encore un livre que j’aurais honte de lire en public. Mais putain, pourquoi ces crétins ne font pas un peu plus attention au packaging, cette littérature n’est pa

L’oreille interne

C’est le premier livre de robert Silverberg que je lis. Ça raconte l’histoire d’un homme, David Selig, qui est en train de vivre les derniers jours de son pouvoir télépathique agonisant. La structure du livre est assez basiques entre les chapitres racontant l’histoire principale, s’intercalent d’autres qui nous content comment se pouvoir a affecté la vie de Selig. Personnellement, j’ai souvent rêvé d’être télépathe ou médium, et je n’avais jamais trop pensé aux effets négatifs que cela pourrais avoir sur ma vie. J’ai trouvé le personnage principal intéressant, sa psychologie crédible. L’histoire n’est pas palpitante, ce n’est pas le but, il s’agit d’un drame intime, et le cahier des charges est rempli. Pour arrêter de tourner autour du pot , disons que je crois que c’est un bon livre mais il ne m’a pas très impressionné, ni vraiment ému.

Le dieu venu du centaure

Bon, je ne vais pas tenter de raconter l’histoire, si vous voulez un résumé vous pouvez toujours consulter la quatrième de couverture ou encore ici . Philip K dick était un auteur prolifique, mais aussi très inégal. Ce livre, brasse les thèmes chers à l’auteur, drogue, altérations des perceptions, et l’éternelle question, suis éveille ou tout ceci n’est il qu’une illusion. Le problème ici c’est que je n’ai pas vraiment compris ou l’auteur voulais en venir, la conclusion me semble confuse … j’ai failli arrêter de lire le livre vers la fin, tant ça j’était gagné par un sentiment d’absurdité. Peut être que c’est l’effet voulu, car les personnages, simples pantins stéréotypés semblent aussi ballotter par des forces qui les dépassent. J’ai l’impression, que l’auteur avait une idée, qu’il s’est lancé sans vraiment avoir le recul nécessaire, il s’est contenté de la suivre pour voir ou elle allait le mener. J’étais très déçu, ce n’est pas le pire livre de cet auteur qui m’ait été donné de lire