Accéder au contenu principal

Gestion du stress et des émotions (pt2)



Souvent face à des émotions envahissantes on peut avoir un mouvement de rejet, et chercher à s’en défaire ou mieux, à les gérer. Ce serait oublier à quel point celles-ci ont bien des choses à nous dire, et que peut être la première chose à faire avec c’est de les entendre/sentir.
Elles se manifestent au niveau du corps, et c’est la qualité de l’attention que nous portons à celui-ci qui va nous permettre de les capter plus ou moins bien. Avant de nous hurler leur message, souvent les émotions nous parlent à un volume bien plus raisonnable et avant cela des fois de manière très discrète. Si l’on n’écoute pas l’activité interne de notre corps on peut louper toute la partie raisonnable, c’est pour cela qu’il me semble être important de se réconcilier avec son corps et de ne pas l’utiliser que comme un outil ou un instrument de performance.

Comment faire ?
Notre écoute est là où se situe notre attention. Nos pensées, souvent vigoureuses et pressantes accaparent la plus part du temps notre attention, et à moins de faire un effort volontaire il ne reste que des miettes pour le reste.  La méditation en pleine conscience est un outil qui est proposé de plus en plus souvent pour les EIP (les centres Cogitoz, leader français dans le suivi privé des EIP, proposent bien des ateliers exploitant ce sujet) les avantages d’une telle pratique sont multiple : on apprend à gérer ses pensées notamment  celles qui sont obsédantes, on rentre en contact de manière plus entière avec ses émotions et  à terme celles-ci s’expriment avec des amplitudes diminuées (surtout pour les plus handicapantes)
Le mot médiation a une certaine consonance religieuse. En inde et en Asie elle est utilisée comme un outil au service de pratique spirituelle, mais elle n’est pas intrinsèquement religieuse. En occident elle a été récupéré par bien des psychologues et des médecins, et elle est maintenant souvent présenté sous une forme laïque appelée méditation en pleine conscience. Les effets de cette pratique ont été étudiés scientifiquement et les résultats sont plutôt probant[1] (gestion des émotions, névroses, dépression, adaptation à maladies très douloureuse, etc)
La plus part des exercices de pleine conscience, tournent autour de la concentration dirigée sur différentes cibles, généralement la respiration. Les pensées viennent, et l’idée et de revenir constamment vers la cible de l’exercice. Pas de rejet, pas de commentaire, juste accepter d’avoir laissé son esprit dériver et revenir sur la cible encore et encore. Ça forge la volonté et une certaine autodiscipline.
De tous les exercices existants, j’aime proposer celui du « body scan », il est plus facile d’accès, peut être fait en toute circonstances et prépare bien le travail d’écoute émotionnel. On se concentre sur une partie du corps, toute petite, on prend le temps de sentir ce qui s’y passe, de sentir à quel point l’attention que l’on porte dessus change le niveau de sensation en émanant puis on glisse progressivement vers un autre point. Généralement on commence au niveau des orteils pour progresser vers le sommet de l’occiput. Variante : on part d’un point, mais au lieu de l’abandonner en  passant au point suivant on étend la zone où l’on projette notre conscience, elle contiendra les nouveaux points en plus des anciens.     



[1] Voir « Au cœur  de la tourmente, la pleine conscience » de John Kabat Zinn

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Mutombo, Lopvet and co, les nouveaux prophètes.

Si c’est le bouche à oreille qui m’a fait découvrir Gregory Mutombo et Franck Lopvet,   les prophètes 3.0 sur lesquels portent cet article, c’est surtout leurs vidéos   Youtube qui ont enflammé ma passion et attisé ma curiosité. Si ce que ces deux hommes pouvaient proposer était parfaitement aligné avec ce que je « croyais » déjà et donc ne présentait pas de nouveauté fondamentale, le ton, le côté intime m’a particulièrement approché. Ça… et le fait qu’ils soient tous deux clairvoyants. Quelqu’un qui sait, pas juste d’un point de vue théorique mais aussi pour en avoir fait l’expérience directe, quelqu’un qui perçoit au-delà des voiles et des apparences, quelqu’un qui pourrait d’un seul regard voir ce qui se cache derrière mes masques, et m’apprendre quelque chose que j’ignore sur mon compte, ça, ça me rend comme un enfant la veille de noël. J’ai eu l’occasion lors des vacances de la toussaint de faire un stage de 5 jours avec Franck Lopvet et au mom...

Google et la diversité

Chez Google la multinationale basée en Californie vingt pour cent des ingénieurs sont des femmes. C’est peu mais on retrouve cette proportion dans beaucoup de grandes entreprises dans ce domaine. Le géant de l’informatique s’est engagé a changer les choses au travers de son processus de recrutement comme d’intenses campagnes de sensibilisation pour faire de ses bureaux un lieu de travail où les femmes pourraient s’épanouir. Si en apparence cela semble être une démarche louable et qui va dans le sens du progrès, il semble que cette approche est en train de se retourner contre le géant californien. James Damore, un ingénieur à Google a partagé (en interne) un mémo [1] en juillet 2017 questionnant la sensibilisation au sexisme à laquelle l’entreprise soumet ses employés.   Le but était de provoquer une conversation et éviter d’être prisonnier d’une chambre d’écho où on ne pourrait entendre que la pensée unique du moment (Il préconisait de sortir d’une approche moralisant...
  Fiche de lecture : Healing ADD de Daniel Amen   Pour beaucoup les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDHA), c’est un problème que l’on connait de l’extérieur en raison d’un collègue, d’un camarade ou d’un membre de la famille qui présente des difficultés pour se concentrer, s’organiser, arriver à l’heure, contrôler son impulsivité, écouter les autres, se tenir tranquille sur sa chaise. C’est pénible à vivre de l’extérieur, mais de l’intérieur pire encore car à l’impuissance à maitriser ces troubles de comportement s’ajoute souvent un fort sentiment d’inadéquation face à un entourage peinant souvent à croire que ce n’est pas un simple manque de volonté. Les troubles de l’attention ne sont pas un problème nouveau, mais dernièrement il semble y avoir une recrudescence de cas qui semble indiquer qu’à l’hypothèse génétique vient s’ajouter des influences environnementale (nourriture, pollution,) et culturelle (temps passé derrière les écrans…) Actuell...