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atelier d'écriture du 27 septembre 2018


Atelier dirigé par Marthe Omé

Consigne 1 : (10min)
trouver dans le texte des passage vous parlant, et vous en servir d’incipit.

Un ballet, deux petits rats
Pas de tutu dans leur je
Filles modernes, félines, juste au corps léopard
Dans l’ombre, des yeux
Des garçons, tout en noir
Ça s’élance, virevolte
Ça s’élance, se porte
C’est beau
En face ça pleure
Passion possédante
Eloignement déchirant
Couples symétriques
Intérieur comme extérieur
Mouvement se répondant
Pas de commentaire
Pas de recul
Dernier bout de postérieur
Sur le strapontin tout au bord
Echo, perte de soi
Puis divergence
Un regard ailleurs
Sur l’autre au bout de la piste
Doute
Et si ?
Oppressante possibilité de s’être trompé
Onctueux, ondulation puis tension
Le rouleau s’effondre
La vague se fracasse
Une larme pour le nous passé




Temps 2 : 15min
Extirper du texte précédent un passage raisonnant et s’en servir d’incipit

Une larme pour le nous passé
La dure joie d’avoir aimé
On s’était perdu,                             Hélas ça nous a retrouvé
Ça nous a trainé                              Dans ce vieux recoin familier
Périmètre délimité
Mirador
Blessé et même des fois tué par ricochet
Retrouver le « je » et se pendre avec
Regretter
Dernier souffle sifflant
Du reste de ta vie
Un long gémissement
Une ode à elle, à nous

Se surprendre à oublier
Une semaine, un mois après
Passé glorieux
Oripeaux flamboyants.
Devant la patine du temps
Définitivement impuissant
Des fois le souvenir est claqué
Annulé en un instant
Devant une robe échancrée
Un parfum insistant
Le galbe d’une cuisse Lutant à corps perdu Contre sa jumelle
Un sourire vite caché
Le désir fou de pouvoir la retrouver




Consigne 3 (30 min)
Laisser un partenaire choisir dans le texte précédent deux incipits et en tirer deux textes

Périmètre délimité
Il faut s’engager,
par contre le « je » pour soi il faut garder
et en face, direct, envie de tout péter
réflexe conditionné
du petit rebelle aux majeurs levés
jouissance de dire non
même si visiblement ici il faut taire son nom.
Et après ?
Pas si amusant que ça
Que de danser sur la terre brulée
Le rebelle s’efface
Et s’en retourne au piquet
Sans vouloir lécher, il faut bien avouer
Que la contrainte et ses tensions
Donne à la plume un moteur de création
On peut jouer avec la contrainte.
Tu parles ! Jouer sous la contrainte !
Crie l’autre là-bas au piquet
Encore ces stériles jeux de mots
Nique Queneau nique Perec Nique l’oulipo
Et ton périmètre délimité
Tu sais bien où tu peux te le carrer


Joie d’avoir aimé
Version longue
La dure joie d’avoir aimé
Dur de la garder sous glace, légende suranné
Que l’on aime se raconter
Satisfaction, chaque fois diluée
Abuser du bon temps d’avant.
Injure à ce qui a été
L’amour, ce beau sentiment
Ne nous a jamais appartenus
Pas plus hier que maintenant
C’est à chaque fois la même histoire
Un jour on nous a fait grâce de cette bête rare
On l’a attrapé pour mieux la regarder
Entomologiste, on l’a nommé
 Et associé mille propriétés
Puis épinglé, ou pire pressé dans un herbier
On a fait comme si elle nous appartenait
Se repaitre de l’amour passé
Nez pincé, se trainer une bête crevée
Autre possibilité
Sortir du muser
Autoriser la vie à renter
Oublier le formaldéhyde pour nos sentiments passés
D’où on est-il sont toujours vivants
Papillons à voir mais surtout pas toucher
Le prix de l’immortalité ?
Flamboyants aux ailes irisées
Craint le doute comme le vent glacé
Réconcilier que puisse exister
Ce qui ne peut se conjuguer qu’au passé.

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