Fiche de lecture : Healing ADD de
Daniel Amen
Pour beaucoup les troubles de l’attention avec ou sans
hyperactivité (TDHA), c’est un problème que l’on connait de l’extérieur en
raison d’un collègue, d’un camarade ou d’un membre de la famille qui présente
des difficultés pour se concentrer, s’organiser, arriver à l’heure, contrôler son
impulsivité, écouter les autres, se tenir tranquille sur sa chaise. C’est
pénible à vivre de l’extérieur, mais de l’intérieur pire encore car à l’impuissance
à maitriser ces troubles de comportement s’ajoute souvent un fort sentiment d’inadéquation
face à un entourage peinant souvent à croire que ce n’est pas un simple manque
de volonté.
Les troubles de l’attention ne sont pas un problème
nouveau, mais dernièrement il semble y avoir une recrudescence de cas qui
semble indiquer qu’à l’hypothèse génétique vient s’ajouter des influences
environnementale (nourriture, pollution,) et culturelle (temps passé derrière
les écrans…)
Actuellement bien des traitements ont été développés et
prescrits par les psychiatres pour aider les personnes présentant un TDHA à gérer
leurs symptômes, mais leur efficacité variable s’accompagne souvent d’effets
secondaires. Contrairement aux idées reçues, beaucoup de personne souffrant d’un
TDHA continuent d’avoir des symptômes au-delà de l’enfance et de l’adolescence
donc c’est un traitement palliatif, comme une béquille ou une paire de lunette.
À l’instar de ces dernières, le corps et ses besoins évoluant dans le temps, et
les résistances ayant tendance à se développer par la force des choses, il
faudra de temps en temps ajuster le traitement. Il se passe souvent un temps
non négligeable entre l’apparition des premiers symptômes et l’installation d’un
protocole ajusté et pendant ce temps-là certaines habitudes comportementales et
certaines croyances vont se développer, et il faudra un coach, un psychothérapeute,
ou un adulte avisé pour aider la personne soignée à les dépasser.
Tous ces problèmes le psychiatre Daniel Amen les
connait bien, il les connait de près. Deux de ses enfants tout comme sa
première épouse sont affectés par ces troubles de l’attention. Au travers de son
parcours personnel et de son travail en tant que psychiatre ça fait une quarantaine
d’année qu’il travaille sur les TDHA, en explorant toutes les pistes s’offrant
à lui.
Très tôt dans sa carrière il a su profiter des avancées
en imagerie médicale, pour mettre en évidence la corrélation entre les
pathologies psycho-comportementale et le fonctionnement du cerveau. Il utilise
majoritairement la tomodensitométrie unique d'émission de photon (SPECT) qui permet
de représenter en relief les zones du cerveau utilisée, et de mettre en
évidence celles qui ne le sont pas ou peu.
Cette approche permet aux clients qui sont systématiquement
scanné de voir la base physiologique de leur handicap et de comprendre que les
problèmes qu’ils rencontrent ne sont pas le fruit d’une mauvaise personnalité,
d’une faiblesse morale, d’un manque d’effort de leur part mais d’un handicap
physique.
L’utilisation de scan est plus qu’un gadget pour vendre
un traitement, ça lui a permis de voir que derrière l’appellation TDHA se
cachait en fait plusieurs variations qui
s’enracinent dans des parties différentes du cerveau, et qui nécessitent des approches
spécifiques. Des traitements utiles pour certains profils ayant des effets
contreproductifs dans d’autres, le diagnostic ainsi affiné en amont permet d’éviter
les errances médicamenteuses que rencontrent bien des clients.
Avant d’aller plus loin dans le
descriptif du contenu du livre il est bon de noter que son auteur le docteur Amen
est une star controversée du monde de la psychiatrie. Il a vendu un million d’exemplaires
de sa trentaine de livres. Il a plus d’une demi-douzaine de cliniques et est
très présents sur les réseaux sociaux et les médiats. Certains de ses détracteurs
le qualifient de gourou, et d’autre comme le professeur Daniel Carlat trouvent
que les scans SPECT sont extraordinairement insignifiants, l’évaluation des patients
pourrait généralement s’en passer et donc voir son coût baisser dramatiquement.
Son utilisation de compléments alimentaires est décriée
sur deux plans : le manque de validation scientifique de leur efficacité
et le fait qu’il vende au travers de son entreprise BrainMd des compléments qu’il
vente dans ses ouvrages et dans ses cours en ligne. Il faut savoir que l’approche
multiple (médicamenteuse / complément alimentaire / changement du mode de vie /
psychothérapie / neuro feedback/ coaching…) prônée par le Dr Amen a un coût
certain. Dans ses cliniques, la partie évaluation de la situation avec de
nombreux entretiens et l’utilisation de deux scans SPECT chiffre autour de
3500$. C’est un produit de luxe pour une certaine catégorie de la population…
ou des gens simplement désespérés. A contrario le livre dont vous lisez
gratuitement la fiche, lui ne coûte moins de 16€.
Les 7 types de TDHA
Comme beaucoup de fonctionnement atypique du cerveau
les troubles de l’attention sont régulièrment couplés avec d’autres problèmes.
Il est souvent difficile de savoir où termine un problème et où commence l’autre.
Dans le livre l’auteur décrit en détail ces différentes variations/amalgames, avec
symptômes, explication neurologique et traitement possible pour aider les
personnes à gérer et à s’épanouir.
Type 1 : classique (il représente la majorité des cas rencontrés)
Il a tous les symptômes habituellement associés avec les troubles de l’attention :
·
Difficultés à
rester concentré sur la durée (un rien le distrait) à moins que ça ne soit un
sujet qui le passionne ou que la pression soit énorme.
·
Difficultés à
écouter les autres parler.
·
Grande tendance à
procrastiner, à partir et faire les choses en retard.
·
Difficultés à
mener à terme les taches fixées
·
Difficultés à
garder correctement rangé ses affaires (lieux, bureaux, sacs, ordinateur, ses
idées, ses priorités), ce qui se traduit souvent par une tendance à perdre ses
affaires.
·
Agitation
mentale, verbale (parle beaucoup, à tort et à travers, coupe la parole),
physique (c’est comme si un moteur le pousse dans le dos, et quand il doit
rester immobile, ses mains et ses pieds battent la mesure alors qu’il ronge son
frein).
Causes :
Au niveau de la chimie du cerveau, il s’agit d’un
déficit de dopamine, mais l’auteur ne s’attarde pas sur la chimie et préfère se
concentrer sur l’imagerie médicale et en déduire les parties du cerveau qui
sont sollicitées en défaut ou en excès.
L’analyse des scans SPECT révèle que les individus de ce
premier groupe on tendance avoir une activité réduite au niveau du lobe frontal
de manière générale, qui devient inexistante pendant les taches de
concentration. Autrement dit, plus on sollicite la partie du cerveau associée au
contrôle de soi, et à la réflexion intellectuelle moins celle-ci est en mesure
de faire son travail. La personne ayant le trouble de l’attention est trahie
par son propre cerveau. Celui-ci est confronté à des émotions brutes, sans l’aide
du lobe frontal il aura du mal à les articuler et à les transcender (passage d’émotions
aux sentiments).
L’auteur résume la fonction des noyaux gris centraux (structure détaillée dans la figure ci-contre) de la manière suivante : ils servent à l’intégration et l’harmonisation des émotions, des pensées et du mouvement. La personne va avoir une réaction au stress inversement proportionnelle à celle des noyaux gris centraux. Les TDHA ont leurs noyaux très peu actifs, donc l’intégration est insuffisante, un rien les fait réagir. Leur écriture sera elle aussi agitée (ils s’en sortiront moins bien avec des polices cursives).
Type 2 : le rêveur
Il ressemble beaucoup au type 1 sauf
au niveau de l’agitation interne, celle-ci est éteinte et donc aux problème d’attention
s’ajoute une certaine apathie
Type 3 : l’obsessionnel
En
plus des symptômes TDHA on a :
·
Se fait du souci
de manière exagérée ou injustifiée
·
Tendance à s’opposer
et à argumenter face à tout ce qu’on peut lui demander
·
Pensées négatives
obsessionnelles
·
Comportements compulsifs
·
Difficulté à
faire basculer leur attention vers autre chose que ce qui les obsèdes.
·
Tendance à avoir
une vision limité de la situation (a du mal à envisager les options possibles
devant un problème, à intégrer les visions divergentes, a dévier du chemin
prévu)
·
Faire les choses
autrement ou laisser les autres faire autrement que selon leur manière de faire
est physiquement difficile pour eux.
En fait, pour résumer le portrait de ce type on pourrait
dire TDHA + TOC (trouble obsessionnel compulsif)
Avec l’imagerie
médicale on voit que le gyrus cingulaire antérieur est super stimulé
(observation que l’on peut faire aussi pour les gens souffrant de TOC). L’auteur
ne précise pas ce qui se passe dans le reste du cerveau mais un des exemples de
patient porte sur un garçon dont les lobes préfrontaux étaient très stimulés (contrairement
à sous stimulés comme dans les types 1,2,4,5 et 7).
Type 4 : temporal
En plus des symptômes TDHA on a :
·
Problèmes de
mémoire et d’apprentissage
·
Difficulté à
gérer les signaux auditifs
·
Irritable, démarre
au quart de tour, interprète faussement la situation de manière paranoïaque
·
Après un temps ou
la tension monte, explosion de colère puis fatigue
·
Plane parfois un
rien confus
·
Moment de panique
sans raison véritable
·
Tendance à voir
des ombres ou des formes changeantes en périphérie de son champ de vision
·
Sentiment de déjà
vu
·
Pensées noires :
homicidaires ou suicidaires
·
Généralement une
ou plusieurs blessures à la tête dans le passé.
Pour résumer c’est ADD + tendances épileptiques sans
doute connectée avec une blessure à la tête au niveau des tempes. Suivant la latéralité
de la blessure on va avoir un trouble orienté vers l’extérieur et l’action,
colère agressivité, irritabilité (à gauche) ou tournés vers l’intérieur et la
passivité : anxiété et peurs (à droite)
Type 5 : Limbique
En
plus des symptômes TDHA on a :
·
Mauvaise humeur,
négatif, faible énergie, irritable, isolement social, souvent désespéré ou en
proie à une culpabilité écrasante, pas envie de s’amuser, dort trop ou pas
assez, manque d’estime de soi.
·
En plus de la
décrue de l’activité dans les lobes frontaux on observe une activité accrue du
système limbique profond.
Le système limbique : partie grosse comme une noix située sous le noyau gris, qui
injecte les émotions dans la pensée (un peu plus importante chez les femmes que
chez les hommes). S’il est peu actif les pensées sont positives et pleines d’espoir,
quand il est super actif, toutes les pensées sont placées au travers d’un
filtre dépressif et négatif. Ce système comme les parties les plus profondes des
lobes temporaux semblent stocker des souvenirs très chargés en émotions (positives
comme négatives), et suivant notre vécu le filtre de base sera plus ou moins
agréable. Cette partie du cerveau est aussi associée à notre capacité de créer
des liens, à notre motivation, à la régulation du sommeil et de l’appétit, elle
est puissante et les émotions générées sont difficiles à contrecarrer par la rationalisation.
Le type 5 pourrait être résumé comme TDHA +
dépression. La grosse différence entre ce type et la dépression pure c’est que
la personne souffrant de dépression n’aura pas de problème pour utiliser ses
lobes frontaux lorsqu’elle va se concentrer.
Type 6 : anneau de feu (en
référence à l’image donnée par le scan : un cercle rouge)
En
plus des symptômes classiques des TDHA on observe :
·
Une grande
sensibilité au bruit, à la lumière, au touché, aux vêtements
·
Changement d’humeur
cycliques
·
Pensée rigide et
inflexible
·
Insistera et
continuera d’insister pour qu’on cède à leurs demandes même si on leur dit non,
de nombreuses fois. Se montrera très irritable quand on ne cèdera pas.
·
Périodes de
comportement mesquin et sans compassion
·
Périodes bavardes
·
Périodes de
grande impulsivité
·
Voit grand, très
grand (délire de grandeur)
·
Parle rapidement,
ça fuse dans sa tête
·
Semble anxieux et effrayé
Contrairement à la plupart des autres types (à l’exception
du 3) les lobes préfrontaux ne sont pas désactivés, en fait l’ensemble du cortex
est sur stimulé. Notamment les lobes pariétaux (voir image ci-contre) en charge
de l’intégration des informations sensorielles. Cette suractivation expliquerai
la sur-sensibilité aux contacts, sons et lumières.
Ce type pourrait être résumé à TDHA + trouble
bipolaires, à la différence que chez les bipolaires l’amplitude des variations
sera encore plus marquée. Les personnes du type 6 ont moins d’accalmie. (et sans
doute des creux moins profonds mais je trouve que l’explication de l’auteur ne m’a
pas semblée très clair sur ce point-là)
Type 7 : anxieux
En
plus des symptômes habituels des TDHA s’ajoute :
·
Fréquemment anxieux
et nerveux
·
Symptômes physiques
associés au stress : maux de tête
·
Tendance à se
figer en situation sociale
·
N’aime pas parler
en public (ou ça le rend particulièrement nerveux)
·
Prédis le pire
·
Evite les
conflits
·
Peur d’être jugé
Ces symptômes supplémentaires sont extrêmement
courants, mais ces symptômes psychologiques ont semble-t-il une base
physiologique. Les personnes de type 7 ont une sur activité au niveau des
ganglions de la base du cerveau, qui sont en charge de la fabrication de la dopamine
contrairement aux autres types de TDHA qui sont en sous activité en cet endroit.
Ainsi contrairement aux autres types qui ont tendance à chercher le conflit (au
moins dans leur imagination) le type 7 va faire son possible pour l’éviter.
Correlation
cartoon et type d’ADD : https://www.healthyplace.com/adhd/articles/types-of-addadhd-in-the-form-of-the-characters-from-winnie-the-pooh
Points de réflexion
Une affaire de famille ?
On a observé
que si un enfant à un TDHA alors ses frères et sœurs ont grande probabilité de
présenter eux aussi ce genre de trouble. La même remarque se fait par rapport à
leurs parents. Remarque :
un enfant
présentant un TDHA peut être un poids certain sur ses frères et sœurs et le
couple qui l’a engendré car les désordres s’ils ne sont pas traités appuient
sur des zones sensibles et des fois pas qu’un peu. Quand c’est un parent qui a
le TDHA et à plus forte raison celui qui est le plus présent dans l’éducation
et le soin des enfants, les conséquences peuvent être dévastatrice pour les
enfants qui ne sont pas encore armé pour relativiser les problèmes
comportementaux et émotionnel du parent en question. Quand les membres présentant
un TDHA ne sont pas correctement traités, la famille peut se retrouver isolée socialement,
en raison des jugements du monde extérieur mais aussi de la honte qui va de
pair avec les comportements gênants
Drogue :
Les TDHA seront naturellement
attiré par l’automédication illégale au travers :
·
Des amphétamines et de la cocaïne qui toutes les
deux provoquent des secrétions de dopamine dont leur cerveau manque
cruellement.
·
Du cannabis, des calmant, barbituriques qui vont
apaiser leur agitation permanente et leur permettre de dormir.
Si on
observer une plus grande proportion de consommation de drogues illicites parmi
les TDHA, contrairement aux idées reçues, la prise d’un traitement médical
contenant souvent des substances aux fonctionnement similaires n’amplifie pas
le problème.
Protéger votre tête
Le cerveau
a beau être protégé par une boite (crânienne) particulièrement solide, en tant
que tel, cet organe est très mou et particulièrement fragile. Tout choc
important à plus forte raison ceux qui font perdre connaissance peuvent altérer
de manière durable et profonde le fonctionnement de l’esprit. Il y a une
fragilité exacerbée au niveau des tempes. De nature très impulsive et aimant
les sensations fortes les gens souffrant de TDHA auront une tendance marquée à
s’engager dans des pratiques à risque et ce souvent sans les équipements de protection
nécessaire. Après un choc ils peuvent changer de catégorie pour se retrouver en
Type 4. A titre préventif il sera très important d’éviter les chocs inutiles et
donc les sports violents.
Les comportements addictifs
La relation entre les
addictions et les problèmes de régulation des neurotransmetteurs dans le
cerveau est de l’ordre de celle qui unit la poule et l’œuf. Les écrans et
autres réseaux sociaux sont souvent pointés du doigt comme étant responsables
de dérèglements cognitifs, mais le contraire est aussi vrai. Les personnes
souffrant d’un TDHA seront particulièrement attirées par ces sources de
décharges facile et « gratuite » de dopamine. S’il est difficile de s’abstenir
totalement d’écran à notre époque apprendre à les gérer et à trouver un
équilibre sur ce plan, sera autant profitable à l’équilibre chimique du cerveau
que dans la construction psychologique de la personne qui le fera. C’est un véritable
challenge de s’auto gérer, un challenge nécessaire, et en tant qu’adulte, aider
son enfant à le gérer sera aussi un tour de force.
Après le diagnostique :
traiter les symptômes et vivre avec ce qui persiste
Activité physique
Les sports demandant une bonne coordination :
danse, pin pong, … font beaucoup travailler le cervelet (10% de la masse
cérébrale pour 50% des neurones) qui en tant que tel est utile pour la coordination
des idées, la maitrise de l’impulsivité, l’organisation et la vitesse de
traitement mais qui en plus à son retour stimule les lobes frontaux.
Régime alimentaire
Il sera important de réguler la
flore intestinale qui a des effets très importants sur le mental de la personne.
Celle-ci est déréglée par les antibiotique pris par la personne ou la viande qu’elle
consomme, les pilules contraceptives, les antibiotiques, certains traitements lourds
contre le cancer, les stéroïdes, un excès de sucre, les bactéricides dans l’eau
du robinet, les résidus de pesticide, l’alcool, les édulcorant chimiques, les
stress. Cette régulation peut être aidée en limitant au maximum la nourriture
de choix des mauvaises bactéries : les hydrates de carbone, en particulier
le sucre.
Au niveau de l’alimentation, privilégier
les légumes et les protéines au détriment des hydrates de carbone (on privilégiera
pour ces derniers ceux qui sont de faible indice glycémique et riches en fibre).
Limiter l’apport calorique. Boire beaucoup et seulement de l’eau. Pour ce qui
est des graisses, pas de soucis du moment qu’elles sont aussi pures que
possibles (animaux bio ou péchés loin des côtes, huiles non raffinées, utiliser
les épices (curcuma, ail, cannelle, origan, gingembre, piment de cayenne,
poivre)
Attention ce type de régime riche en
protéine et à faible teneur en hydrate de carbone n’est pas vraiment profitable
aux type 3, ils vont se concentrer encore plus sur leurs obsessions.
Compléments alimentaires
Vu la qualité de la nourriture aux états unis l’auteur
recommande quelque soit le type des cachets multivitamines et minéraux couvrant
100% des besoins.
Des omégas3, mais vu les carences généralisées en cet
endroit ça prend du temps d’arriver au niveau même à forte dose.
Type 1 et 2 :
rhodiola, gingseng, ashwagandha, thé vert, extrait de pépins de raisin,
acetyl-L-carnitine, L-tyrosine.
Type 3 :
combinaison de L-tyrosine et de Millepertuis (qui semble augmenter la quantité
de sérotonine disponible dans le cerveau) (note perso : le Griffonia peut être
un bon substitut dans ce rôle, et comme ce dernier elle a un effet naturellement
antidépressif)
Type 4 :
pour aller dans le sens des anticonvulsants nécessaires dans ce type de cas on
peut prendre le l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) (page intéressante sur le
sujet : https://www.laboratoire-lescuyer.com/nos-actifs/gaba
) on peut privilégier la nourriture contenant de l’acide glutamique (précurseur
du GABA). On pourra aussi se faire de la tisane avec une des herbes suivantes :
Fumeterre, ginseng, mélisse, valériane, passiflore, ginkgo, eschscholtzia,
kawa, astragale, tilleul, lavande, kava, valériane, hydrocotyle, houblon,
camomille matricaire, Ginkgo biloba, passiflore, ashwagandha, scutellaire,
mélisse.
Pour stimuler la mémoire : Gingko, vinpocetine,
phosphatidylserine
Type 5 :
DL-phenylalanine (DLPA), L-tyrosine et S-Adenosyl-Methionine
(SAMe)
Type 6 :
GABA, 5-http (griffonia), L-tyrosine
Type 7 :
vitamines B, plus particulièrement la B6. L’inositol, magnésium, Relora,
L-theanine, et basilic sacré.
Traitement médicamenteux (sous ordonnance)
Pour la plupart des types les psychiatres auront
tendance à prescrire des amphétamines (la dexamphétamine, Adderall, Vyvanse …)
et des méthylphénidate (ritaline, concerta, biphentin…). Les effets sont
rapidement visibles.
Type 3 :
le traitement général amphé et méthyl pris seul aura tendance à accroitre leurs
fixations, c’est pour cela qu’il faudra équilibrer ça avec du Prozac ou du Zoloft
(pour calmer le gyrus cingulaire antérieur). L’auteur recommande des médicaments
permettant de faire du deux en un comme l’Effexor, le Pristique et le Cymbalta.
Mais chez certaines personnes ces substances ne sont pas bien tolérées donc il prescrit
des SSRI (médicament inhibant la recapture de la sérotonine) comme l’imipramine.
Attention toutes ces substances mettent du temps à être efficace (de quelques
semaines à quelques mois)
Type 4 : réguler l’activité des lobes temporaux l’auteur
prescrit à ses patients des anti convulsants comme Depakote, et Tegretol pour l’agressivité,
Lamictal pour les dépressions persistantes et Neurontin pour l’anxiété avant de
passer aux médicaments du type 1. S’il y a des problèmes d’apprentissage /
mémoire : aricept/Donepezil, Piracetam ou Namenda.
Type 5 : Bupropion (attention au dosage sinon
risque de convulsions) ou encore l’Imipramine.
Type 6 : mêmes médicaments que pour le type 4, et
des fois du Risperdal (antipsychotique)
Type 7 : des antidépresseurs tricycliques comme l’imipramine
et le desipramine. Ou encore du Neurontin avec un stimulant.
Soutien psychologique et comportemental
Les personnes souffrant de TDHA ont tendance à garder
des habitudes même quand correctement traités d’une manière ou d’une autre la
chimie de leur cerveau n’a plus réellement besoin de ces comportements. Ces habitudes
sont souvent un frein à leur sociabilisation et à leur épanouissement.
On observe souvent chez les personnes ayant un TDHA une
recherche instinctive de conflit permettant d’avoir un shoot de dopamine qui se
traduit par différents jeux relationnels, pas vraiment conscient comme :
-
Prise de tête perpétuelle.
-
Provocation (à la violence verbale ou physique)
-
Concentration sur
les pires pensées
-
C’est de ta
faute. Le jeu le plus dangereux d’entre
tous. La personne va passer son temps à chercher dans son entourage et dans le
monde qui l’entoure des coupables pour tout ce qui ne va pas dans sa vie. C’est
destructeur pour les relations mais aussi ça rend la personne irresponsable et incapable
de prendre sa vie en main, car tout est hors de son contrôle.
-
Refus automatique. Il peut être rationnalisé à posteriori, mais
généralement les gens sont incapables de justifier leur refus instinctif.
-
Dire le
contraire de ce qui est dit en face.
C’est une variation du jeu précédent. Il est lui aussi joué complètement à l’insu
du joueur.
-
Dire la
première chose qui passe par la tête
(secrets, propos blessants, …)
-
On est quitte. Dès qu’on fait un reproche à une personne plutôt que
de l’entendre et d’essayer d’améliorer son comportement, elle va déballer un
reproche à son tour, ce qui aboutit à un match nul ou à un vidage de sac destructeur
et n’aboutissant à aucun effort de remédiation d’un côté comme de l’autre.
-
Se battre pour
mieux se retrouver. Le conflit
devient une sorte de préliminaire aux ébats sexuels.
Ces jeux peuvent disparaitre avec un traitement approprié
du cerveau mais très souvent ils ont tendance à persister. Une fois nommés, conscientisés,
et mis en corrélation avec l’histoire relationnelle de la personne présentant
un TDHA, celle-ci pourra mieux les reconnaitre à la volée et les arrêter avant
qu’ils n’aboutissent à des conséquences désastreuses (c’est un entrainement, et
si au départ on se réveille trop tard, avec le temps on pourra couper court de
plus en plus tôt).
Un autre jeu qui est très présent
chez les personnes présentant un TDHA mais aussi chez beaucoup d’autres c’est
les pensées négatives obsessionnelles. Ce jeu est toute fois bien plus
difficile à déceler de l’extérieur, et souvent il faudra parler en toute
confiance avec la personne pour pouvoir voir se dessiner les contours du
monstre.
Les idées négatives adoptent certains
points de structure qui une fois mis en évidence favoriseront leur destruction :
-
Tout ou rien, toujours/jamais : aucune place pour la nuance. « Je n’y
arriverai jamais », « je ne peux rien y faire ». Ces blocs
monolithiques peuvent être progressivement dégommées en en cherchant les
failles, les contradictions. Le gros bloc en devient deux, qu’il faudra
délimiter puis casser de la même manière.
-
Se concentrer
sur le négatif. Ça peut être efficace
pour prévoir les problèmes potentiels dans un projet, mais ça finit par éteindre
toute motivation. Il faut se forcer à considérer d’autres possibilités, plus positives,
et le faire réellement, pas juste de l’énumération d’intitulés, mais une visualisation
complète, avec détails et émotions. Ce problème peut affecter les souvenirs, l’appréciation
de la situation présente comme les prévisions, et dans ce cas madame Irma se
fait madame cassandre. Ce faisant la personne programme son futur, elle y place
des attentes négatives et ce faisant elle balise le terrain pour les valider. Pour
gérer ces appréhensions, il faudra agir de manière stratégique, envisager d’autres
futurs, puis construire la route y menant, en développant compétences et
confiance progressivement. Il peut être utile de décomposer l’objectif en une
multitude de segments à traiter séparément.
-
Télépathie : la personne imagine ce que pense les autres et plus
particulièrement le pire qu’ils pourraient penser d’elle et de ce qu’elle fait.
-
Penser avec ses
sentiments. La personne confond
angoisse, intuition et certitude. Et une fois ses angoisses d’abandon/rejet/trahison/humiliation/…
ramenées à la conscience, il faut l’aider à prendre l’habitude de voir si les
faits valident l’impression, les faits objectifs et non les faits interprétés à
l’aune des angoisses.
-
Autoflagellation : revenir sur ses manquements encore et encore
et encore. Devant la culpabilité et la honte, il y a la nécessité de connecter
avec le caractère faillible de l’espèce humaine, et de trouver une solution
alternative aux sentiments délétères. Ils sont de puissants motivateurs, et
poussent les gens à bien se comporter et à faire de leur mieux, mais le coût
est très important, donc on peut recommander à la personne de se servir du sentiment
comme d’un déclencheur pour une stratégie alternative de perfectionnement. Au
lieu de rester dans le passé et de voir le manquement, de voir comment on
aurait pu mieux faire, en détail (en envisageant les conflits et difficultés potentielles),
et de s’imaginer, comme dans un rêve, faire ainsi pour la suite, ce qui est
dans les faits une puissante programmation.
-
Etiquetage. En se traitant ou en traitant les autres d’abruti,
de bouffon, d’enfant gâté, etc on enferme, on simplifie, et on conditionne la
suite des interactions de manière négative.
-
Blâmer. On s’absout de toute responsabilité, et on se
dépossède de toute possibilité d’amélioration. C’est formidable à très court terme
mais dès qu’on regarde un peu plus loin c’est perdant, perdant. Oui, il y a
bien des choses à redire sur le monde et son fonctionnement mais il nous laisse
toujours une certaine latitude, et c’est à l’intérieur de celle-ci qu’il est de
notre responsabilité de mieux faire.
Rôle de la respiration
L’auteur recommande l’utilisation de bio feedback et de
neuro feedback autrement dit l’utilisation de machines pour apprendre à réguler
le fonctionnement de notre corps ou de notre cerveau par la force et la
précision de notre pensée. C’est coûteux et il faut avoir la chance de vivre à
proximité d’un centre proposant ce genre de soins.
Sans machine pour contrôler le travail et nous guider
dans celui-ci on peut, au travers d’une respiration maitrisée avoir toute fois un
impact mesurable sur notre état intérieur pour peu qu’on soit attentif à celui-ci.
Le protocole est le suivant : faire des séances d’une
demi-heure couché sur le dos, avec un livre sur le ventre et faire de la
respiration lente, profonde et ventrale en observant/étant attentif aux
déplacements du livre.
En dehors de l’effet immédiat calmant, oxygénant pour
le cerveau et régulant sur l’humeur, on décuple la force de l’association entre
notre respiration et les items précédemment évoqués.
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