Au lycée les choses se sont considérablement accélérées. La musique a pris une place centrale dans ma vie. C'était mon exutoire, ma manière de vivre, d'exprimer cette colère qui me dévorait. De manière paradoxale, à mesure que je m'intégrais, je suis devenu progressivement un peu plus sombre et plus agressif intérieurement pendant quelques années. La musique était une sorte de catalyseur, un indicateur. J'ai écouté des groupes de plus en plus agressifs. Toujours du métal, mais ce style et fortement pourvu en frange dures. A l'époque le métal était bien moins vu (C'était une communauté plus repliée sur elle même, puis est venu Korn, limp bizkit, slipknot, deftones, linkin park qui ont considérablement populariser le style). C'était un moyen pour moi, un moyen de d'avoir le sentiment d'appartenir à un groupe, un moyen de socialisation. Mais même si j'avais des copains qui écoutaient la même chose, le sentiment de communauté était surtout dans ma tête. J'avais l'impression de faire partie d'une sorte d'élite, car pour moi tout ceux qui écoutaient autre chose, de la musique commerciale étaient des imbéciles qui n'avaient rien compris à la vie.
Chez Google la multinationale basée en Californie vingt pour cent des ingénieurs sont des femmes. C’est peu mais on retrouve cette proportion dans beaucoup de grandes entreprises dans ce domaine. Le géant de l’informatique s’est engagé a changer les choses au travers de son processus de recrutement comme d’intenses campagnes de sensibilisation pour faire de ses bureaux un lieu de travail où les femmes pourraient s’épanouir. Si en apparence cela semble être une démarche louable et qui va dans le sens du progrès, il semble que cette approche est en train de se retourner contre le géant californien. James Damore, un ingénieur à Google a partagé (en interne) un mémo [1] en juillet 2017 questionnant la sensibilisation au sexisme à laquelle l’entreprise soumet ses employés. Le but était de provoquer une conversation et éviter d’être prisonnier d’une chambre d’écho où on ne pourrait entendre que la pensée unique du moment (Il préconisait de sortir d’une approche moralisante de
Commentaires