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Time will tell


En suivant mes propres conseils, j’ai donné une deuxième chance à in rainbows de radiohead, et je ne le regrette pas.

J’avais été très déçu par hail the thief, leur précédente livraison. J’avais donné à cet album la bénéfice du doute pendant trop longtemps, je l’avais écouté sans plaisir bien des fois. C’est comme ça que j’avais épuisé mon capital sympathie pour radiohead. J’avais découvert ce groupe grâce à creep, mais c’est OK computer qui m’avait fait plonger. L’album de rock ultime, foudroyant d’émotions fortes, album qui a sa place à côté de ‘grace’ de jeff buckley.

Puis il y a eu le diptyque Kid A , Amnesiac, dyptique vraiment intéressant à défaut de m’enthousiasmer comme leur aîné. Ce que radiohead perdait en efficacité mélodico-émotionnelle il le récupérait dans la bravoure de la production et dans sa recherche sonique.


Puis hail the thief , vraiment naze pourtant adulé par les fans, je me demande bien pourquoi ! je me sent toujours un peu con, quand tout le monde kiffe le même truc, et que moi, je reste sur le côté. Avec cet album, le groupe laissait de côté toute flamboyance sonique, les mélodies me laissaient de marbre et la voie de tom, n’était que gémissements stériles.


Autant vous dire qu’avec un tel buzz, une critique unanime je me méfiait un peu du nouveau né. Rien de bien neuf. Première impression, et finalement c’est celle que je garde, sauf que finalement je trouve que ça marche plutôt bien. C’est assez direct, correctement produit (contrairement au précédent), les fioritures n’attirent pas trop l’attention, et l’émotion est au rendez vous. Pas de quoi crier au miracle, c’est comme retrouver avec plaisir une ex, apprécier sa beauté, comprendre pourquoi on l’a tant aimé, mais sans pour autant retrouver les montagnes russes dans lesquelles elle nous traînait d’un sourire.

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