Souvent face à des émotions envahissantes on peut avoir un
mouvement de rejet, et chercher à s’en défaire ou mieux, à les gérer. Ce serait
oublier à quel point celles-ci ont bien des choses à nous dire, et que peut
être la première chose à faire avec c’est de les entendre/sentir.
Elles se manifestent au niveau du corps, et c’est la qualité
de l’attention que nous portons à celui-ci qui va nous permettre de les capter
plus ou moins bien. Avant de nous hurler leur message, souvent les émotions nous
parlent à un volume bien plus raisonnable et avant cela des fois de manière
très discrète. Si l’on n’écoute pas l’activité interne de notre corps on peut
louper toute la partie raisonnable, c’est pour cela qu’il me semble être
important de se réconcilier avec son corps et de ne pas l’utiliser que comme un
outil ou un instrument de performance.
Comment faire ?
Notre écoute est là où se situe notre attention. Nos
pensées, souvent vigoureuses et pressantes accaparent la plus part du temps
notre attention, et à moins de faire un effort volontaire il ne reste que des
miettes pour le reste. La méditation en
pleine conscience est un outil qui est proposé de plus en plus souvent pour les
EIP (les centres Cogitoz, leader français dans le suivi privé des EIP,
proposent bien des ateliers exploitant ce sujet) les avantages d’une telle
pratique sont multiple : on apprend à gérer ses pensées notamment celles qui sont obsédantes, on rentre en
contact de manière plus entière avec ses émotions et à terme celles-ci s’expriment avec des
amplitudes diminuées (surtout pour les plus handicapantes)
Le mot médiation a une certaine consonance religieuse. En
inde et en Asie elle est utilisée comme un outil au service de pratique
spirituelle, mais elle n’est pas intrinsèquement religieuse. En occident elle a
été récupéré par bien des psychologues et des médecins, et elle est maintenant
souvent présenté sous une forme laïque appelée méditation en pleine conscience.
Les effets de cette pratique ont été étudiés scientifiquement et les résultats
sont plutôt probant[1] (gestion
des émotions, névroses, dépression, adaptation à maladies très douloureuse,
etc)
La plus part des exercices de pleine conscience, tournent
autour de la concentration dirigée sur différentes cibles, généralement la
respiration. Les pensées viennent, et l’idée et de revenir constamment vers la
cible de l’exercice. Pas de rejet, pas de commentaire, juste accepter d’avoir laissé
son esprit dériver et revenir sur la cible encore et encore. Ça forge la
volonté et une certaine autodiscipline.
De tous les exercices existants, j’aime proposer celui du « body
scan », il est plus facile d’accès, peut être fait en toute circonstances
et prépare bien le travail d’écoute émotionnel. On se concentre sur une partie
du corps, toute petite, on prend le temps de sentir ce qui s’y passe, de sentir
à quel point l’attention que l’on porte dessus change le niveau de sensation en
émanant puis on glisse progressivement vers un autre point. Généralement on
commence au niveau des orteils pour progresser vers le sommet de l’occiput.
Variante : on part d’un point, mais au lieu de l’abandonner en passant au point suivant on étend la zone où l’on
projette notre conscience, elle contiendra les nouveaux points en plus des
anciens.
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