Dans ce livre, Jordan B Peterson, psychologue
clinicien, professeur d’université (Harvard, Toronto ?) et conférencier,
propose toute une série de clé non pas pour avoir une vie plus douce et
agréable mais regorgeant de sens.
Si en voyant le titre on peut avoir peur
d’avoir entre les mains encore un livre de développement personnel qui va se
perdre dans la masse de cette littérature qui encombre les étagères des gens
qui peu satisfait par leur vie cherchent une recette miracle illuminer leur
vie, ce volume est un animal bien à part.
12 règles ça permet à l’auteur d’explorer
autant de domaines de l’expérience humaine à travers le prisme d’un grand
nombre de grille de lecture qui se complimentent à merveille : psychologique
bien sûr, c’est la base quand on voit le pédigrée de M. Peterson, mais aussi
philosophique, biologique/éthologique politique et surtout biblique. L’auteur,
est un scientifique, et beaucoup dans son domaine ont tourné en ridicule
« les fadaises de la foi » et « l’asservissent religieux »
du judaïsme et du christianisme au nom d’une raison objective et se refusant à
admettre l’existence de ce qu’elle est incapable aussi bien de percevoir que de
concevoir. M. Peterson sous la tutelle du psychanalyste suisse Carl Gustav
Jung, a longtemps étudié les textes sacrés des deux religions fondatrices de la
civilisation occidentale et a su trouver des trésors de sagesses généralement,
hélas, souvent obscurcit par une foule de qualificatifs pas souvent très
positifs qui tournent autour des textes quand on les prend au premier degré.
Le style est aussi agréable que limpide, le
propos est rendu aussi riche que digeste grâce à cette alternance d’arguments
scientifiques, religieux souvent entrecoupés d’anecdotes personnelles et de
pointes d’humour. Contrairement à bien des ouvrages d’une telle profondeur, la
théorie n’est pas la pour le plaisir d’étaler sa science mais toujours au
service de propositions plutôt simples pour prendre en main sa vie.
Le sens de l’existence est au cœur de cet ouvrage. Ne
comptez pas y trouver une réponse simple, rose, pop, ou quelque chose du genre.
L’auteur nous entraine à sa suite dans une visite des abimes comme des cimes,
il donne des itinéraires, des théories, mais au final ça reste à nous de
trouver notre sens personnel, petit à petit. Il donne les outils pour trouver
celui-ci, et le mettre en œuvre tranquillement alors qu’il va se préciser. Pas
d’obéissance aveugle à un principe extérieur, pas de tyrannie. Il faut que ça
raisonne, et que l’on agisse en accords avec nos ressources du moment.
Il y a une dimension moralisatrice dans cet
ouvrage, dans l’acception la plus noble de ce terme. Même si on peut facilement
s’imaginer en train d’écouter ce père idéal nous donner des leçons et principes
de vie dont nous aurions tant eu besoin il y a si longtemps, il n’y a pas
réellement de paternalisme. L’aspect moral, vient de cette insistance qu’à
l’auteur de nous replacer au cœur du monde et de nous aider à percevoir les
conséquences de nos actes sur nous-même comme sur les gens qui nous entourent.
Nos actes sont lourds de conséquences et ça peut être un peu lourd pour nos
petites épaules, des erreurs seront commises, de nombreuses erreurs, mais avec
humilité et persévérances on pourra avancer à l’échelle de notre potentiel.
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